La fiscalité des dividendes de votre entreprise

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L’imposition des dividendes perçus par une personne physique résidente fiscale française :

Les revenus distribués et assimilés sont, sauf exceptions, soumis par défaut à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 12,8%. Le contribuable conserve toutefois la possibilité de soumettre ces revenus au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR). L’option pour l’application du barème progressif de l’IR est exercée chaque année dans le cadre de la déclaration de revenus et est globale pour l’ensemble des revenus et gains entrant dans le champ du PFU (intérêts, dividendes, plus-values sur cessions de valeurs mobilières, produits d’assurance-vie…).
Quelles que soient les modalités d’imposition retenues, la taxation des revenus distribués s’effectue en deux temps :

–             ceux-ci sont soumis lors de leur versement :

  • à un acompte d’IR au taux de 12,8%, prélevé par votre société . Cet acompte (non libératoire) est imputable sur l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année de perception des revenus. L’excédent éventuel est restitué par l’administration fiscale.
  • aux prélèvements sociaux (PS) au taux global de 17,2% (hors cas particuliers) prélevés également par votre société2.

–             et définitivement soumis à l’impôt sur le revenu dans le cadre de votre déclaration de revenus (au PFU ou sur option au barème progressif de l’IR) en tenant compte de l’acompte d’IR déjà versé.

En pratique, lorsque les revenus ont été soumis à l’acompte d’IR lors de leur versement et sont soumis au PFU dans le cadre de la déclaration de revenus, aucune imposition complémentaire n’est due.

En cas d’application du PFU, le taux global d’imposition s’établit à 30% (12,8% au titre de l’IR et 17,2% au titre des PS sans CSG déductible). Le PFU s’applique sur le montant brut des revenus.

En cas d’option pour le barème progressif

En cas d’option pour le barème progressif, l’impôt sur le revenu s’applique sur un montant net de revenus soit après imputation des frais et charges déductibles et l’application de l’abattement de 40% pour les dividendes éligibles.

La CSG est partiellement déductible à hauteur de 6,8% du revenu global imposable l’année de son paiement. La fraction de CSG déductible qui ne pourrait s’imputer, en totalité ou partiellement, sur le revenu global ne peut en aucun cas être reportée sur les revenus des années ultérieures ou donner lieu à remboursement.

Dans tous les cas, les dividendes peuvent être soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.

Au fait … saviez-vous que vous pouvez calculer le montant de votre impôt sur le revenu grâce à notre simulateur IR gratuit !

Par ailleurs, les dividendes distribués à des travailleurs non-salariés sont automatiquement réintégrés dans l’assiette des cotisations sociales lorsque leur montant dépasse 10 % du total constitué par le capital social (apports lors de la constitution de la société et augmentations effectuées en cours de vie de la société suite à une décision d’AG), les primes d’émission (primes non incorporées au capital social, versées par les nouveaux associés, et affectées à ce titre dans un compte spécifique distinct du capital social) et les sommes versées en compte courant détenus en toute propriété ou en usufruit par les personnes concernées (y compris ceux détenus par le conjoint, le partenaire de PACS et leurs enfants mineurs non émancipés).

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Déclaration de revenus des activités libérales en SEL

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À partir des revenus de 2024, les associés des sociétés d’exercice libéral (SEL) devront obligatoirement déclarer les revenus issus de leur activité libérale en tant que bénéfices non commerciaux (BNC). Seuls les revenus liés à leurs fonctions de direction devront être déclarés sous forme de traitements et salaires (par exemple, pour les gérants minoritaires de SELARL et les présidents de SELAS) ou comme rémunération de gérance (notamment pour les gérants majoritaires de SELARL).

  • Pour les gérants majoritaires de SELARL : La déclaration sociale des indépendants (DSI) ne requiert aucune modification de la rémunération liée aux fonctions de direction. Les informations saisies dans la case 1GB (rémunération de gérance, article 62) sont automatiquement reportées dans la DSI.
  • Pour les dirigeants de SELAS, SELAFA et les gérants minoritaires de SELARL : Les formulaires actuels ne permettent plus de déclarer correctement la rémunération liée aux fonctions de direction. En effet, ces rémunérations (traitements et salaires) doivent être inscrites en case 1AJ de la déclaration 2042, mais la déclaration sociale ne permet plus d’intégrer ces montants dans l’assiette des cotisations sociales. À noter que les cases DSSI et DSSJ seront supprimées de la déclaration sociale à partir de celle de 2025 (revenus de 2024). Ainsi, deux options sont envisageables :
    • Déclarer l’ensemble des rémunérations (activité libérale et fonctions de direction) en BNC. Cette solution, bien qu’écartant une ventilation précise sur le plan fiscal, permet de transmettre à l’URSSAF une assiette conforme pour les cotisations de 2024.
    • Déclarer les revenus issus des fonctions de direction dans la case 1AJ, tout en sollicitant des clarifications auprès de l’administration fiscale ou sociale via la messagerie sécurisée.

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Détenir un patrimoine immobilier d’entreprise …

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Le Chef d’entreprise peut choisir de détenir un patrimoine immobilier de 2 façons :

  • une détention via l’entreprise : le patrimoine immobilier est inscrit au bilan de l’entreprise et fait partie de son patrimoine professionnel ;
  • l’apport de ce patrimoine immobilier à une société juridiquement indépendante, intermédiaire entre le patrimoine immobilier et le patrimoine professionnel.

Deux modes de détention principaux :

  1. Détention par l’entreprise :
    • L’entreprise acquiert et détient directement le bien immobilier.
    • Avantages:
      • Amortissement du bien immobilier sur sa durée de vie utile, réduisant le résultat imposable de l’entreprise.
      • Constitution d’un patrimoine immobilier au sein de l’entreprise.
      • Possibilité de déduction des frais d’entretien et de réparation du bien immobilier.
    • Inconvénients:
  2. Détention par une société de détention immobilière :
    • Avantages:
      • Séparation du patrimoine immobilier du patrimoine professionnel du chef d’entreprise.
      • Flexibilité dans la gestion et la transmission du bien immobilier.
      • Possibilité de bénéficier du régime fiscal des plus-values immobilières des particuliers en cas de cession du bien immobilier (sous certaines conditions).
    • Inconvénients:
      • Création et gestion d’une société supplémentaire, générant des frais et des obligations administratives.
      • Imposition des revenus fonciers de la ScI.

 

Et fiscalement si je suis en SCI ?

Du point de vue fiscal, dans le cadre d’une détention via une SCI , cela :

  • permet à l’entreprise de déduire les loyers (le montant des loyers doit toutefois être conforme aux prix du marché, sous peine de redressement fiscal) ;
  • si les locaux sont loués nus, soumet les associés de la SCI de gestion au régime des revenus fonciers au titre de la quote-part des loyers leur revenant ;
  • permet à la SCI d’avoir des charges et éventuels intérêts d’emprunt déductibles ;

L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : les biens immobiliers ont la qualité de biens professionnels et sont donc exonérés de l’IFI dès lors qu’ils sont nécessaires à l’activité principale de l’entreprise.

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Qui a les droits de vote dans une SA ?

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Dans les SA, le droit de vote attaché aux actions appartient (C. com. art. L. 225-110 al. 1) :

  • à l’usufruitier dans les assemblées ordinaires ;
  • au nu-propriétaire dans les assemblées extraordinaires.

L’usufruitier d’actions est investi du droit de voter :

  • l’approbation, la modification ou le rejet des comptes sociaux, la nomination, la révocation  des administrateurs (C. com. art. L. 225-100) ;
  • l’affectation des résultats (C. com. art. L. 232-11 al. 2) ;
  • la fixation des dividendes (C. com. art. L. 232-12) ;
  • l’approbation des conventions réglementées (C. com. art. L. 225-40 al. 3).

Il est possible pour les titulaires de droits réels démembrés d’aménager leur droit de vote. Les statuts peuvent en effet déroger à la répartition du droit de vote prévue par la loi.

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Calendriers des déclarations fiscales pour les entreprises

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Calendriers des déclarations fiscales pour les entreprises

Les calendriers des déclarations pour les entreprises, les sociétés et les associations ont été également communiqués :
– pour les sociétés IR comme les SCI : date limite de souscription des déclarations n° 2071 et 2072 au 5 mai 2025, avec prolongation de 15 jours en cas de télédéclaration (19 mai) ;
– pour les sociétés à l’impôt sur les sociétés : date limite de souscription de la déclaration de résultats n° 2065 , au 5 mai 2025 avec prolongation de 15 jours en cas de télédéclaration (19 mai) ;
– pour les entreprises individuelles soumises aux BIC, BN ou BA : date limite de souscription de la déclaration de résultats et ses annexes au 5 mai 2025 avec prolongation de 15 jours en cas de télédéclaration (19 mai) ;
– pour les associations : date limite de dépôt de la déclaration n° 2070 pour l’imposition à taux réduit des revenus du patrimoine et de la déclaration n° 2065 pour les activités lucratives imposables au taux normal, au 5 mai 2025 avec prolongation de 15 jours en cas de télédéclaration (19 mai).

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bonne journée

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Le PEA pour la création de son entreprise

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Le plan d’épargne en actions (PEA) est un instrument d’épargne défiscalisé qui a pour but :

  • d’inciter les épargnants à investir dans des actions européennes ;
  • de se constituer une épargne sur le long terme.

Il permet aux personnes physiques de gérer un portefeuille de valeurs mobilières en bénéficiant, sous conditions, d’un régime fiscal avantageux. En effet, après 5 ans de détention, les produits et plus-values générés par les placements sont exonérés d’impôt sur le revenu. Ils restent toutefois soumis aux prélèvements sociaux.

En principe, le retrait de titre(s) ou le rachat sur un PEA de moins de 5 ans entraîne la clôture du plan.

Pour ne pas entraîner la clôture du PEA, les sommes ou valeurs retirées du plan, le rachat effectué sur le plan doivent être affectés, dans les conditions suivantes, à la création ou à la reprise d’une entreprise.

Les sommes ou valeurs doivent être affectés dans les 3 mois suivant la date du retrait ou du rachat au financement de la création ou de la reprise d’une entreprise.

L’investissement des sommes ou valeurs retirées du plan ou des rachats effectués sur le plan dans l’entreprise créée ou reprise doit obligatoirement prendre l’une des formes suivantes :

  • souscription en numéraire au capital initial d’une société créée ;
  • acquisition d’actions ou de parts d’une société existante (cas de la reprise d’une société) ou acquisition d’un fonds de commerce ou d’un fonds de clientèle (cas de la reprise d’une entreprise) ;
  • versement sur le compte courant de l’exploitant d’une entreprise individuelle créée depuis moins de 3 mois à la date du versement.

L’entreprise créée ou reprise, dans laquelle sont investis les sommes, valeurs ou rachats, doit être personnellement exploitée ou dirigée par le titulaire du plan, son conjoint ou son partenaire (PACS), l’un de ses ascendants ou descendants.

Enfin pour que l’organisme gestionnaire du PEA ne procède pas à la clôture anticipée du plan, son titulaire doit lui présenter les justificatifs attestant notamment que les sommes ou valeurs retirées ou rachetées ont bien été affectées à la création ou à la reprise d’une entreprise dans les conditions précitées.

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Les droits d’enregistrement sur la cession de titres SA ou SARL

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La cession d’actions est soumise à un droit de 0,1 % contre 3 % en SARL (avec un abattement égal au rapport entre la somme de 23 000 € et le nombre total de parts sociales de la société) liquidé sur le prix de cession.

Dans le cas d’une SARL transformée en SAS préalablement à la vente, il n’est pas nécessaire de publier l’acte de transformation au RNE avant de céder ses titres pour bénéficier des droits d’enregistrement applicables aux actions (0,1 %) plutôt que ceux applicables aux parts sociales (3% après un abattement égal au rapport entre la somme de 23 000 € et le nombre total de parts sociales de la société).

C’est ce que nous dit la Cour de Cass : https://www.courdecassation.fr/decision/67626e3dd9347f6c9aef8152

Bonne journée

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Les rémunérations des gérants majoritaires des SARL …

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Les rémunérations des gérants majoritaires des SARL …

Toutes les rémunérations perçues par les associés et gérants indiquées ci-dessous entrent dans le champ d’application de l’article 62 du CGI, quelle que soit leur forme ou leur appellation.

Il s’agit des :

  • gérants majoritaires de SARL soumises à l’IS,
  • gérants associés des sociétés en commandite par actions,
  • associés de sociétés de personnes ayant opté pour leur assujettissement à l’IS (les associés de sociétés civiles soumises à l’IS de plein droit n’entrent pas dans le champ d’application de l’article 62 du CGI),
  • associés des EURL qui ont opté pour l’IS,
  • gérants majoritaires des EARL pluripersonnelles non familiales et les associés des EARL de famille qui ont opté pour l’IS,
  • associés de certaines sociétés civiles ayant opté pour l’IS.

Il en est ainsi notamment des traitements, indemnités, allocations ou remboursements forfaitaires et de toutes autres rémunérations allouées aux intéressés (appointements, indemnités fixes ou proportionnelles, rémunérations ou avantages en nature).

Les rémunérations visées par l’article 62 du CGI sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires pour leur montant net, c’est-à-dire après déduction :

  • des cotisations à des régimes obligatoires d’allocations familiales, d’assurance vieillesse, d’assurance maladie et maternité,
  • cotisations et primes versées à des régimes facultatifs de protection sociale (primes versées au titre des contrats d’assurance groupe « Madelin », cotisations versées au titre de régimes facultatifs mis en place par les caisses de Sécurité sociale).

Conformément aux règles applicables en matière de traitements et salaires, les dépenses professionnelles peuvent être prises en compte, soit forfaitairement, par application de la déduction forfaitaire de 10 %, soit pour leur montant réel, à condition d’en justifier.

Si le contribuable opte pour la déduction de ses frais réels, il doit réintégrer à son revenu imposable la totalité des allocations et remboursements de frais dont il a bénéficié.

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Chef d’entreprise : posez nous votre question fiscale !

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Chef d’entreprise : posez nous votre question fiscale !

Depuis 2006, notre équipe de fiscalistes vous propose de répondre à toutes vos questions patrimoniales et/ou fiscales sous 48h ouvrées (sauf cas particulier, le délai vous sera indiqué sur le devis).

Nos domaines de compétence : fiscalité internationale/expatriation, impôt sur le revenu, IFI, transmission, entreprise, immobilier, fiscalité du patrimoine …

Prix de la prestation : entre 36 et 49 € (sauf cas très particulier, nous vous l’indiquerons alors par devis)

C’est très simple … Vous posez votre question par formulaire. Vous recevez le jour même les informations nécessaires au paiement (CB sécurisé Paypal ou par chèque [en savoir plus]), et la réponse par mail (fichier pdf ou Word) sous 48h après paiement. Vous pouvez également télécharger le pdf remplissable et nous l’envoyer par mail.

 

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Rehaussement du seuil d’exonération de 75 % pour les donations de bail à long terme

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Rehaussement du seuil d’exonération de 75 % pour les donations de bail à long terme

Le donataire (ou héritiers) peut bénéficier d’une exonération partielle des DMTG lors d’une transmission à titre gratuit (donation ou succession) portant sur des biens ruraux donnés à bail à long terme ou sur des parts de GFA s’il conserve le bien pendant au moins 5 ans.

Ce dispositif amélioré par la Loi de finances pour 2025, s’applique pour les transmissions portant sur des baux conclus à compter du 1ᵉʳ janvier 2025. L’exonération s’appliquera à hauteur de :

  • 75 % de la valeur du bien jusqu’à 600 000 € (contre 300 000 € précédemment) ;
  • 50 % pour le surplus.

De plus, si le donataire (ou héritier) s’engage à conserver le bien pendant au moins 18 ans (contre 10 ans précédemment), l’exonération est portée à :

  • 75 % de la valeur jusqu’à 20 000 000 (contre 500 000 € précédemment) ;
  • 50 % pour le surplus.

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